QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL

TOUT SAVOIR SUR LA QVCT EN ENTREPRISE

Un groupe de 4 collègues sont réunis autour d'un bureau et semble tous content de la tournure de la discussion.

QVCT en entreprise : définition, enjeux et actions clés

La QVCT est partout dans les bureaux des RH, des pôles RSE et des managers… mais derrière l’acronyme, les pratiques restent parfois floues. Depuis l’Accord national interprofessionnel (ANI) du 9 décembre 2020, la qualité de vie et des conditions de travail est devenue un axe important de la politique sociale des entreprises en France.

L’enjeu est double : protéger la santé (physique, mentale, sociale…) des salariés et soutenir la performance des organisations sur du long terme. L’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) rappelle ainsi que la QVCT vise à permettre à chacun de « faire du bon travail » dans une organisation qui concilie santé et performance globale.

– QVCT : définition et cadre légal

La QVCT succède à la QVT (qualité de vie au travail). Le passage de la QVT à la QVCT insiste sur les conditions réelles de travail (organisation, moyens, charge, management…) plutôt que sur des actions périphériques (événements bien-être, gadgets, etc.).

Selon l’Anact, une démarche QVCT consiste à améliorer, de façon structurée et dans la durée :

• La qualité du travail réalisé,
• Les conditions de sa réalisation (temps, moyens, coopération),
• La santé au travail,
• Le dialogue professionnel et social.

Sur le plan légal, l’ANI de 2020 et le Code du travail prévoient qu’au moins tous les quatre ans, les entreprises dotées de délégués syndicaux doivent négocier sur un bloc incluant égalité professionnelle femmes-hommes et qualité de vie et conditions de travail.
Les bilans annuels de la négociation collective montrent d’ailleurs une montée en puissance des accords QVCT dans les entreprises françaises.

Pourquoi la QVCT est devenue incontournable ?

Plusieurs études récentes confirment que la QVCT n’est plus un “nice to have”, mais une attente forte des salariés et un levier de performance :

•  Une enquête Ipsos–Qualisocial indique que 88 % des collaborateurs accordent une place importante à la QVCT.
•  Des travaux menés avec des services de santé au travail montrent que les démarches QVCT peuvent conduire à jusqu’à 5 fois plus de salariés engagés, une baisse de l’absentéisme et une meilleure attractivité.

Parallèlement, la santé mentale au travail est devenue un sujet de premier plan en France, avec par exemple le lancement en 2025 d’une charte nationale dédiée à la santé mentale au travail, soutenue par l’État.

En résumé, investir dans la QVCT permet :

•  De prévenir les risques (RPS, TMS, conflits, désengagement),
• De fidéliser les talents dans un contexte de tensions de recrutement,
• D’améliorer la qualité du service rendu aux clients ou usagers.

– Les 6 grands sujets d’une démarche QVCT

Le référentiel QVCT de l’Anact identifie 6 grands domaines d’action que toute entreprise doit progressivement respecter :

1. Organisation, contenu et réalisation du travail : Charge et rythmes de travail, autonomie, priorisation, outils, procédures.
2. Projet d’entreprise et management : Clarté de la stratégie, alignement des objectifs, styles de management, reconnaissance.
3. Égalité au travail : Égalité professionnelle femmes-hommes, non-discrimination, inclusion des publics fragilisés.
4. Dialogue social et professionnel : Rôle du CSE, négociations QVCT, espaces de discussion sur le travail, participation des équipes.
5. Compétences et parcours professionnels : Formation, employabilité, accompagnement des mobilités, qualité du tutorat.
6. Santé au travail et prévention : Prévention primaire des risques, politique de santé mentale, aménagements de poste, télétravail, droit à la déconnexion.

Une démarche QVCT efficace articule ces sujets plutôt que de traiter uniquement la “santé mentale” ou le “télétravail” de manière isolée.

Schéma illustrant les six domaines d’action de la QVCT : organisation, management, égalité, dialogue social, compétences, santé au travail

Comment mettre en place une démarche QVCT en entreprise ?

Focus sur un dashboard avec de nombreux graphiques et de nombreuses données

– Partir d’un diagnostic

L’ANI de 2020 comme les guides ministériels insistent sur l’importance d’un diagnostic à effectuer en amont : analyse grâce des indicateurs (absentéisme, accidents, turnover), enquêtes internes, entretiens, ateliers avec les équipes.

Ce diagnostic doit combiner :

  • Données quantitatives (indicateurs RH, résultats de baromètres),
  • Données qualitatives (retours de terrain, analyses de situations de travail, focus group).

– Co-construire un plan d’actions

Les retours d’expérience montrent qu’un accord ou un plan QVCT fonctionne quand il est :

• Coconstruit avec les représentants du personnel et les équipes,
• Priorisé (c’est-à-dire quand il y a que quelques chantiers qui sont ciblés),
• Accompagné d’objectifs mesurables et d’un calendrier.

Voici quelques exemples de chantiers :

• Régulation de la charge de travail,
• Clarification des rôles et responsabilités,
• Amélioration des espaces ou outils de travail,
• Révision des pratiques de management et de reconnaissance.

Focus sur les main d'un groupe de personne qui sont les unes sur les autres. Mouvement de solidarité.
Un homme en costume cravate portant une montre et se tenant droit.

– Installer une gouvernance et un suivi

Une démarche QVCT n’est pas un projet ponctuel : il faut une gouvernance claire (direction, RH, CSE, managers, parfois un référent QVCT) et des temps de suivi réguliers pour mesurer l’avancement, ajuster les actions et valoriser les résultats.

– Mesurer l’impact de la QVCT

Les études de l’Anact et des partenaires sociaux soulignent l’intérêt de suivre quelques indicateurs simples, articulés autour de :

• La santé et la sécurité : accidents du travail, arrêts maladie, TMS, déclarations RPS.
• L’engagement et le climat social : baromètres QVCT / RPS, enquêtes d’engagement, conflits, médiations.
• Les RH et la performance : turnover, difficultés de recrutement, productivité, qualité de service.

Le baromètre Qualisocial–Ipsos montre par exemple qu’une QVCT perçue comme élevée est corrélée à :

• Une meilleure santé mentale et un bien-être global plus élevé,
• Un niveau d’engagement supérieur,
•  Une meilleure performance économique globale des organisations.

– À retenir

La QVCT en entreprise, ce n’est ni un simple “bonus bien-être”, ni un sujet totalement juridique. C’est une approche qui touche à l’organisation du travail, au management, à la santé et au dialogue social.

Concrètement, une démarche QVCT réussie repose sur :

•  Un diagnostic partagé avec les salariés,
• Un plan d’actions ciblé sur quelques priorités,
•  Un pilotage régulier avec des indicateurs lisibles,
• Une implication réelle du management, à tous les niveaux.

En travaillant sur ces leviers, l’entreprise se donne les moyens de concilier santé, engagement et performance durable.

– Pour aller plus loin

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