MANAGEMENT
Comment être un bon manager et améliorer la QVCT en entreprise ?

La fonction de manager est essentiel pour la qualité de vie et les conditions de travail (QVCT). Selon les dernières recherches, une grande part du bien-être des collaborateurs dépend directement de la manière dont ils sont encadrés. Pour mieux saisir cet enjeu, découvrez dans cet article quelques conseils d’experts qui expliquent pourquoi le management a un impact fort sur la motivation, l’ambiance et la performance au quotidien.
– Pourquoi le rôle du manager est-il crucial pour la QVCT ?
Le manager est un élément clé de la QVCT : c’est lui qui organise le travail, répartit les tâches et détermine l’ambiance quotidienne. Les collaborateurs attendent de l’entreprise qu’elle priorise leur bien-être. En effet, pour plus de 70 % des salariés en France, la priorité des entreprises doit être d’assurer le bien-être et d’améliorer les conditions de travail, selon le baromètre 2023 de l’Institut de l’Entreprise sur la relation des Français à l’entreprise. À l’inverse, un mauvais encadrement fait immédiatement chuter la motivation. 34 % de personnes seraient prêtes à quitter leur emploi à cause de leur manager en 2024.Toutes ces données, ainsi que les études, démontrent que la productivité et l’efficacité dépendent directement du bien-être.
– Le lien entre management et bien-être
Le style de management impacte directement le bien-être quotidien. Un bon manager doit agir comme un filtre : il doit diminuer les contraintes inutiles et renforcer la confiance par l'autonomie, le soutien, la reconnaissance... Il peut directement agir sur la QVCT s'il est bien organisé, s'il fixe des objectifs clairs et réalistes, s'il évite de surcharger inutilement ses collaborateurs, s'il fait respecter le droit à la déconnexion et l'équilibre de vie pro/perso... Tous ces points sont importants pour éviter certaines tensions et des situations complexes comme le burn-out, la perte de motivation... En respectant ces principes, normalement, tout est mis en œuvre pour avoir des collaborateurs plus fidèles et plus productifs dans leurs missions.
Les risques sont dépendants du secteur d’activité dans lequel vous évoluez et ne seront donc pas similaires pour tout le monde. Une démarche de prévention des risques doit tenir compte à la fois des spécificités propres à l’entreprise et des acteurs concernés par cette démarche.
– Les qualités essentielles pour être un bon manager
En mars 2025, la 3ᵉ édition du Baromètre des soft skills a révélé les compétences attendues des managers selon les salariés. Globalement, les résultats ont confirmé l'attrait pour un management plus humain, dans l'émotionnel et mieux organisé.Six caractéristiques managériales principales ont été identifiées comme particulièrement importantes.
– L'écoute active
Un manager doit être capable de questionner sans juger, reformuler pour s'assurer d'avoir bien compris son interlocuteur et tout cela sans l'interrompre. Elle permet de détecter les difficultés des collaborateurs avant qu’elles ne s’aggravent et montre que le manager se préoccupe de leur ressenti. Cette compétence a un lien direct avec l'empathie, la capacité à se mettre à la place de l'autre, qui permet une écoute plus attentive et une confiance accrue.
– Le respect
C'est une compétence importante pour tout manager. Il ne s’agit pas seulement de politesse ou de cordialité, mais d’une attitude de reconnaissance de l’autre : de ses idées, de ce qu'il propose, de ses besoins. Un manager respectueux accueille les différences, donne la parole équitablement et veille à ce que tout le monde se sentent bien dans ses valeurs. Ce respect se manifeste aussi dans l’écoute, le respect du temps de travail et des limites personnelles, ou encore dans la manière de faire des retours (même dans des cas de conflit). En instaurant un climat respectueux, le manager crée un environnement de confiance propice à la coopération et à l’innovation.
– Le sens des responsabilités
Un responsable ne se contente pas de donner des directives : il montre l’exemple en tenant ses engagements et en assumant pleinement ses obligations et décisions. Ce sens des responsabilités renforce la confiance au sein de l’équipe et crée un climat de sécurité psychologique. Lorsqu’un manager reconnaît ses erreurs, respecte ses délais et reste cohérent entre ses paroles et ses actions, il donne un cadre stable à ses collaborateurs.
– Les compétences méthodologiques
Elles regroupent la capacité à structurer une approche, à planifier des étapes claires et à piloter efficacement un projet. Cela implique de fixer des objectifs réalistes, de répartir les tâches avec cohérence, et de garder une vision d’ensemble tout en suivant les détails. Il doit donner un cap lisible aux membres de son équipe, ce qui réduit le flou, le stress et les pertes de performance.
– La résolution de problème
Être leader, c’est souvent faire face à la gestion d'événements complexes. La capacité à résoudre les problèmes est donc essentielle. Cela consiste à analyser calmement une difficulté, à repérer ce qui bloque puis à imaginer des solutions. L'idée, ici, n'est pas de chercher une réponse toute faite : il faut prendre du recul, se poser les bonnes questions, et aussi impliquer son équipe pour trouver la meilleure voie. Cette compétence permet de réagir avec méthode et d’éviter que les mêmes problèmes reviennent. Elle renforce aussi la confiance des collaborateurs, qui voient en leur manager un repère fiable.
– L'attitude positive
Sans tomber dans un optimisme naïf, ou à se forcer à être joyeux, le manager a tout intérêt à adopter un regard constructif, valoriser les réussites, encourager les efforts, avoir une communication axée sur la bienveillance et relativiser les difficultés. Cette posture agit comme un véritable catalyseur d’énergie au sein de son équipe. Elle influence directement l’ambiance, la motivation et la capacité collective à faire face aux imprévus.
– Est-ce qu’un bon manager suffit à garantir une bonne QVCT ?
Un bon manager est un levier majeur de la QVCT. Son influence sur la motivation, la cohésion d’équipe et la prévention des risques est indéniable. Pour autant, il ne peut pas, à lui seul, garantir une QVCT durable et équilibrée. D’autres facteurs entrent en jeu, à commencer par le collectif de travail, la culture d’entreprise et les conditions matérielles. Voici pourquoi.
– Le rôle du collectif
L'Anact souligne l'importance du collectif dans la réussite des démarches QVCT. Elle recommande de valoriser et de partager l'expérience collective pour ancrer les apprentissages dans les pratiques professionnelles. De plus, l'efficacité est intimement liée à la QVCT. Ce lien dépend d'abord de l'organisation et des méthodes de production. Il souligne particulièrement l'importance du collectif et de son autonomie, dans sa fonction de soutien aux individus aux plans psychologique et productif.


– L’influence de la culture d’entreprise
La culture est un levier essentiel pour structurer, évaluer ou améliorer l’expérience collaborateur à travers une démarche claire. Une QVCT alignée sur les valeurs et la culture de l’entreprise est cruciale. Sinon, elle risque d'être perçue comme un simple discours marketing, perdant ainsi en crédibilité auprès des employés.
– L'importance des conditions de travail
L’environnement dans lequel évolue un collaborateur joue un rôle fondamental dans sa motivation. Cet environnement inclut à la fois des aspects matériels et des éléments organisationnels. Le confort des locaux, la qualité du mobilier, l’ergonomie des postes de travail, l’éclairage, le bruit ambiant ou encore la température sont autant de facteurs qui influencent directement la perception du bien-être. Travailler dans un environnement propre, sécurisé et agréable est une condition de base pour favoriser la concentration, réduire la fatigue et prévenir les troubles physiques. Au-delà du cadre physique, la répartition de la charge de travail, la clarté des rôles, les horaires, les processus internes, la gestion des priorités et l’autonomie laissée aux collaborateurs est aussi à ne pas oublier. Un environnement bien organisé permet de travailler de manière fluide, sans surcharge ni flou.

– Comment développer ses compétences pour être un bon manager
– L'importance de la formation continue
Même si certaines qualités sont naturelles, les compétences de manager s’apprennent et se développent avec le temps. La formation continue aide les managers à rester à jour, à mieux comprendre leurs équipes et à s’adapter aux changements dans le monde du travail. Aujourd’hui, les managers doivent faire face à de nouveaux défis comme le télétravail, les risques psychosociaux ou les attentes différentes des salariés. Se former régulièrement leur permet d’améliorer leur façon de communiquer, d’organiser et de gérer les situations difficiles. L'apprentissage aide aussi les managers à prendre du recul, à mieux soutenir leurs équipes et à mieux gérer leur propre stress.
– Les bénéfices des formations en management axées sur la QVCT
Les formations permettent aux managers de comprendre comment le travail, la santé et le bien-être sont liés. Elles permettent généralement :
D'apprendre à reconnaître les signes de mal-être,
D'apprendre à dialoguer facilement avec les collaborateurs,
D'organiser de manière juste,
D'encourager l’autonomie et la reconnaissance.
Grâce à ça, les managers deviennent de vrais soutiens pour leurs équipes. Ils contribuent à créer un bon climat et à prévenir le stress.
–Notre centre de formation à Annecy : une solution adaptée
Notre centre de formation Synpeak, situé à Annecy, propose un catalogue complet dédié au management, conçues pour accompagner les managers dans le développement de leurs compétences et l’amélioration de leur posture. Elles ont pour objectifs d’aider les managers à mieux comprendre et adapter leur style de management, renforcer leur assertivité, et optimiser l’organisation et la responsabilisation au sein de leurs équipes. Les sessions sont organisées tout au long de l'année.
